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titre
Comptoirs des Européens a Juda
dénomination
Estampe

Identification

titre
Comptoirs des Européens a Juda
dénomination
Estampe
n° inventaire
FMS.A39.T2.G4
Domaine
cartes - plans, mémoire de l'esclavage
Auteur(s)
Saugrain (Editeur) (Paris)
lieu(x) et date(s) création-exécution
1ère moitié du 18e siècle -
1730
dimensions
Hauteur : 20.3 cm (Carte + page, livre ouvert)
Largeur : 34.5 cm (Carte + page, livre ouvert)
Hauteur : 16.8 cm (livre, Livre fermé)
Largeur : 10.3 cm (livre, Livre fermé)
Profondeur : 3.7 cm (livre, Livre fermé)
Poids : 0.360 Kg
matériaux et techniques
papier (Gravure, taille douce)

Contexte

description
Cette gravure est extraite de l'ouvrage "Voyage du chevalier Des Marchais en Guinée, isles voisines, et a Cayenne, fait en 1725, 1726 & 1727", du père Jean-Baptiste Labat, de l'ordre des Frères des prêcheurs, (tome 2, p. 43). Dans ce second tome, le Père Labat fait une description des royaumes de Juda (Ouidah) et d'Ardres (au Bénin actuel), Juda étant une plaque tournante du commerce esclavagiste auquel les colons français et anglais prennent part au 18e siècle en installant des comptoirs. Il décrit la géographie des lieux, le commerce, les rois de Juda (leur éducation, couronnement, occupations, revenus et cérémoniaux de la cour), la religion, les moeurs, us et coutumes du peuple Mallais. Son récit fait allusion au commerce esclavagiste exercé par les Français, Anglais, Portugais et Hollandais à Juda et au traité de paix et de neutralité entre nations européennes signé avec le roi de Juda. Sont également détaillés, les droits et coutumes à payer par les Européens aux rois et personnalités locales, avant de commencer la traite, les origines et particularités des différents peuples ayant procédé à la capture de personnes destinées à l'esclavage, l'examen médical précédant la vente de ces personnes, les maladies et les causes de mortalité chez ces personnes mises en esclavage. Le Père Labat évoque enfin le royaume d'Ardres, dont dépend celui de Juda, et les difficultés des Français et Hollandais à s'y établir. Cette gravure illustre un fort installé en 1671 par les Français pour abriter leur commerce de traite à Juda (Ouidah) sur "la côte des esclaves", aujourd'hui au Bénin. Les Anglais et les Portugais s'implantent à leur tour sur ce site qui, après sa conquête par le roi de Dahomey en 1727, devient le principal lieu de traite du royaume. On estime que vingt mille personnes mises en esclavage y embarquent à destination des colonies européennes chaque année. Ce document, qui inverse les plans des forts anglais et français, montre aussi le palais du roi à Xavier. Cet ouvrage est exposé en salle 13 du musée, ouvert à la page 49.
sujet representé
Ce document inverse les plans des forts anglais et français, montre aussi le palais du roi à Xavier.
cartel
COURONNEMENT DU ROI DE JUDA À LA CÔTE DE GUINÉE AU MOIS D’AVRIL 1725
Les documents qui montrent les relations diplomatiques entre les monarques africains et les représentants européens au début du 18e siècle sont nombreux. Bien que les propos des auteurs soient souvent très négatifs à l’égard des Africains, ces derniers sont généralement représentés en position de force sur leur territoire, même lorsque leur puissance est soumise à des guérillas internes, parfois entretenues par les Européens eux-mêmes. Dans les faits, toute la région de Juda, sur la côte de Guinée, devient, à la fin du 17e siècle et au début du 18e siècle, un haut lieu de traite atlantique. Les élites du royaume de Juda, comme celles des royaumes voisins, prospèrent grâce à ces échanges.
Planche illustrant le Voyage du chevalier Des Marchais en Guinée, îles voisines, et à Cayenne…
Jean-Baptiste Labat
1730
mots-clés
Traite des êtres humains / Achat d'esclaves / Campagne de traite atlantique / Fortification
lieu(x) représenté(s)
Côtes africaines / Afrique / Bénin / Ouidah

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copyright notice
© Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes