Reconstitution d'un fer servant à étamper les personnes mises en esclavage. L'étampage a lieu au moment de la montée des captifs à bord du navire de traite. Le chirurgien-navigant réalise l'étampage en chauffant le fer ; il le positionne ensuite sur un papier huilé posé contre la peau de la personne. Ce papier permet de faire enfler la peau rapidement sans provoquer une blessure ouverte. Le fer porte le monogramme inversé du navire qui transporte les captifs, ici celui du navire baptisé "La Marie-Séraphique" (LMS). L'usage du monogramme du navire permet d'éviter toute confusion lorsque les captifs sont débarqués dans les magasins de vente ou les entrepôts de transit des colonies. A cette marque viendront s'ajouter celles des propriétaires successifs des personnes mises en esclavage. Il n'existe aucun fer d'étampage originale de navire de traite en collections. Celui présenté au Slave Museum de Liverpool est également une réplique moderne. La raison probable est certainement due au fait que cet objet était en partie réalisé en argent, donc réemployé par la suite ou fondu. En revanche, ce type d'objet est parfaitement connu, ainsi que son usage, par les nombreuses descriptions faites au 18e siècle, notamment celle de C.F. Gaignat de Laulnais (Guide du commerce, 1764). C'est sur la base de cette description que le Musée d'histoire de Nantes a pu procéder à la réalisation de cette reconstitution.
cartel
FER D’ÉTAMPAGE Fac-similé
mots-clés
Personne vivant en esclavage / Traite des êtres humains / Navire de traite