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titre
Journal de traite du navire La Bonne Mère de Nantes, Capitaine Leglé, 1815
dénomination
Journal de traite

Identification

titre
Journal de traite du navire La Bonne Mère de Nantes, Capitaine Leglé, 1815
dénomination
Journal de traite
n° inventaire
2012.19.1
Domaine
archive, mémoire de l'esclavage
Auteur(s)
Leglé, Joseph-François - 1767 - Frossay - 23 avril 1834 - Nantes (Capitaine)
Datation
1ère moitié du 19e siècle -
1819
dimensions
Hauteur : 44.8 cm
Largeur : 29.8 cm (fermé)
Profondeur : 7.9 cm (gouttière, au plus haut)
Profondeur : 3.3 cm (dos)
matériaux et techniques
papier (relié, typographie), Carton (relié, typographie), parchemin (relié, typographie), encre (relié, typographie)

Contexte

description
Il s’agit du journal de traite de la seconde expédition du navire négrier nantais La Bonne Mère, dirigé par le capitaine Leglé et armé par François Sallentin en 1815. Daté de 1819, le registre correspond à la transcription a posteriori des documents rédigés au cours de l'expédition, dont l’armement commence en novembre 1814 et l’appareillage le 27 février 1815. La traite à Bonny sur la côte de Calabar se déroule du 26 avril au 30 mai 1815. Le journal comporte la liste des marchandises de traite et de présents avec leurs prix, le brouillard de traite à Bonny avec la mention au jour le jour de l'achat des esclaves contre des marchandises évaluées en barres, le tableau de la vente des captifs à Pointe à Pitre contre des espèces et des denrées coloniales et enfin le tableau récapitulatif de l'expédition. Une feuille volante jointe au registre indique les vivres nécessaires pour nourrir la chambre des officiers, 25 hommes d'équipage et les Noirs. Cette expédition n'appartient pas à l'ère de la traite illégale. Connue des autorités portuaires à Nantes et ministérielles à Paris, elle bénéficie de l'article additionnel au premier traité de Paris de mai 1814, qui avait accordé un sursis de cinq ans à la traite nationale. La Bonne Mère est saisie par les forces navales britanniques à Pointe-à-Pitre le 10 août 1815. Le journal est longtemps conservé dans le château de la famille d'un des derniers acquéreurs de La Bonne Mère, situé en Pays de Retz. En 1904, le registre est relégué avec d'autres livres commerciaux dans une annexes des cuisines. La page relatant l'ouverture de la traite à Bonny est découpée et sert à confectionner des étiquettes de pots de confitures de poires. Elle en porte encore l'inscription. Le registre réapparait en 2011, lorsqu'une personne restée anonyme le présente au bureau de l'association des Anneaux de la Mémoire.
cartel
La Bonne-Mère, navire négrier nantais pris par les Anglais en 1815
La Bonne-Mère est armée par François Sallentin, pour Bonny, un des comptoirs de traite les plus importants d’Afrique occidentale. Si, à la date du départ du navire, en février 1815, la traite des Noirs est légale, tolérée en France pour cinq ans en vertu d’un accord avec l’Angleterre, elle devient illégale alors que le navire est accosté en Guadeloupe, à
Pointe-à-Pitre, chargeant les produits coloniaux acquis après la vente des captifs aux colons de l’île, en août 1815. En effet, l’île est tombée sous domination anglaise ce même mois. Or l’Angleterre a aboli la traite en 1807. Le navire est saisi, comme prise de guerre, ainsi que sa cargaison de produits coloniaux.

Journal de traite du navire la Bonne-Mère
Capitaine Leglé (1769- ?)
26 février 1815-13 juillet 1815
mots-clés
Traite des êtres humains / Campagne de traite atlantique / Abolition de l'esclavage / Navire de traite / Bateau - documentation
Mots-clés (personne)
Bonne Mère (La)

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© Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes