PLAN DE LA RADE DE LORIENT Si 14 navires quittent le port de Nantes en direction des côtes africaines en 1713, ils sont 18 l’année suivante, 19 en 1718, et 24 en 1721. La progression de leur nombre semble irréversible. Elle s’accélère encore après 1733, la décision royale de regrouper à Lorient l’ensemble des ventes de la Compagnie des Indes orientales, société commerciale fondée par le pouvoir en 1664, devenant effective. Cette mesure prive les Nantais d’un commerce qui assurait jusque-là une part considérable de leur activité et de leur enrichissement : celui des produits de luxe et des épices rapportés du continent asiatique et du sous-continent indien, dont ils avaient reçu, en 1720, le monopole des ventes. La traite atlantique leur apparaît alors comme un substitut potentiel. Thomas Jefferys Vers 1750