- description
- Les corrections et sévices corporels infligés aux esclaves ont existé de tout temps. C'est le plus souvent à titre d'exemple que ces traitements sont infligés, notamment quand la personne retenue en esclavage s'est enfuie ou qu'elle s'est rebellée. Ces maltraitances entraînent parfois la mort. Les mutilations, si elles ont existé, sont sans doute restées rares, l'intérêt du propriétaire étant de pouvoir remettre rapidement au travail la personne esclavagisée. Le terme "feitor" signifie en portugais, contremaître ou surveillant. Pour des raisons de conservation, le document actuellement présenté dans le musée est un fac-similé de l'oeuvre.
- cartel
- FEITORS (SURVEILLANTS D’ESCLAVES) CORRIGEANT DES NÈGRES
Menaçant l’ordre établi, tout esclave ayant fui est recherché avec insistance. Il est châtié, souvent sévèrement, lorsqu’il est repris, car son sort ne doit pas donner aux autres l’envie de l’imiter. Des entraves d’un type particulier sont utilisées, rendant impossible toute fuite dans la forêt. Les représailles sont violentes : le fouet tant redouté, l’isolement, la privation d’eau et de nourriture sont répandus. Il demeure exceptionnel, cependant, de mutiler ou de tuer un esclave : la perte financière serait trop lourde pour le propriétaire. Aussi, l’exécution est généralement une mesure prise en dernier recours, à titre d’exemple, mais les punitions peuvent être d’une incroyable brutalité.
Gravure avec rehauts d’aquarelle
Jean-Baptiste Debret
Début du 19e siècle
- mots-clés
- Traite des êtres humains / Vie dans les colonies / Personne vivant en esclavage / Marronnage