Les 50 Otages
Le 20 octobre 1941, le lieutenant-colonel Hotz, Feldkommandant de Nantes, est exécuté à Nantes par Gilbert Brustlein, accompagné de Spartaco Guisco. La répression sévère qui s’ensuit marque profondément la population nantaise : Otto von Stülpnagel, chef des forces d’occupation allemandes en France, reçoit l’ordre par Adolf Hitler de faire exécuter cent otages. Il décide d’en fusiller cinquante immédiatement, et cinquante quarante-huit heures plus tard si les auteurs de l’attentat ne se dénoncent pas. Les cinquante premiers otages, choisis par les autorités allemandes et françaises, sont communistes, syndicalistes ou résistants. Ils sont tous déjà incarcérés lorsque la liste est dressée. Quarante-huit d’entre eux sont abattus les 20 et 22 octobre 1941 : cinq au Mont-Valérien à Suresnes, près de Paris, vingt-sept à Châteaubriant et seize au champ de tir du Bêle, à Nantes. Deux hommes échappent à la peine capitale pour des raisons administratives, mais les fusillés restent dans les mémoires comme les « 50 otages ». Afin d’empêcher la seconde vague d’exécutions, certaines familles d’otages écrivent aux autorités allemandes pour demander la clémence, tandis que d’autres proposent de prendre la place des otages. Dans ce contexte, le maréchal Pétain prononce un discours radiophonique le 22 octobre 1941 dans lequel il condamne les actes de résistance perpétrés. Il exhorte les Français : « Ne laissez plus faire de mal à la France ! ». Franklin D. Roosevelt condamne fermement l’exécution des otages, tout comme Winston Churchill qui menace les autorités allemandes de représailles et Charles de Gaulle dans son allocution du 23 octobre 1941. S’il reconnaît alors celle du lieutenant-colonel Hotz comme un acte de résistance, il appelle les Français à cesser les exécutions de soldats allemands, afin de ne pas subir de nouvelles représailles de l’occupant. Ce parcours thématique rassemble des objets témoignant de cet événement marquant de l’histoire nantaise.
Les objets et ouvrages
Léon Jost
Nantais ! ‘Ne laissez plus faire de mal à la France’.
Quatre otages
Pistolet
Lettre de Léon Jost à sa femme

Affiche
Avis
Message du Maréchal
Karl Hotz lors de la commémoration des héros à Tübingen
Le lieutenant-colonel Hotz sur le pont d’Orléans, à Nantes, en octobre 1940.
Le Phare de la Loire, de Bretagne et de Vendée

Le Phare de la Loire, de Bretagne et de Vendée

Ouest France
Cérémonie des obsèques du Lieutenant-colonel Hotz au cimetière de la Gaudinière, le 24 octobre 1941.

Lettre
Bas-relief