Les Collections du Musée d'Histoire de Nantes

Le 20 octobre 1941, Gilbert Brustlein, accompagné de Spartaco Guisco et de Marcel Bourdarias, abat Karl Hotz, commandant militaire de la place de Nantes. Tous trois membres d’un groupe de résistance communiste. Cette exécution répond aux ordres de la direction clandestine du Parti qui a décidé d’organiser des attentats à Nantes, Bordeaux et Rouen contre les officiers allemands. En représailles, 48 hommes payent de leur vie l’acte de résistance qui fait basculer définitivement l’image de l’occupant, jugé jusqu’ici correct. Ce drame acquiert une notoriété immédiate sous le nom des « Cinquante otages ». Cette arme de la marque polonaise « F.B. Vis », et de calibre 7,65 mm est confiée par le colonel Fabien (Pierre Georges) à Paul Saniez, responsable du réseau F.T.P. de Flers (Orne), vraisemblablement au lendemain de l’exécution du lieutenant-colonel Hotz, alors que le colonel Fabien remonte de Nantes vers Paris. Il s’agit peut-être de l’arme que Spartaco Guisco avait en main au moment de l’exécution du lieutenant-colonel Hotz. Il n’avait alors pas pu tirer, son arme s’étant enrayée. S’il est aujourd’hui impossible de confirmer que ces armes furent bien celles de l’attentat, leur parcours et leur histoire sont pour le moins singulières. Présentées dans les salles consacrées à la Seconde Guerre mondiale, elles posent la question de l’origine des documents, comme de leur valeur « mémorielle ». Les balles remises à Paul Saniez en même temps que les armes sont semblables à celles utilisées contre Hotz, comme l’attestent les douilles trouvées à côté de son cadavre. Cet étui est celui du pistolet semi-automatique de calibre 7,65mm.