Les Collections du Musée d'Histoire de Nantes

À l’origine destinées au culte des ancêtres, les petites figurines en argile de ce type, représentant un homme et une femme chinois, sont rapportées en Europe au 18e siècle par les officiers de la Compagnie des Indes orientales. Jugées à la fois esthétiques et amusantes, les têtes étant mobiles, leur goût se répand. Dans les années 1780, une production spécifique se développe à Canton afin de fournir les commerces européen et américain jusqu’au début du 19e siècle. Les représentations se diversifient alors, les costumes des différents dignitaires chinois offrant des motifs particulièrement appréciés. L’importation de ces statuettes en terre crue de Canton semble avoir débuté dans les années 1780 et perdure jusqu’à la première décennie du 19e siècle, époque de la mode des « chinoiseries » dans les intérieurs bourgeois et aristocrates occidentaux. Le personnage féminin se tient debout, le bras gauche le long du corps et le bras droit relevé. Son vêtement à larges manches porte des motifs de branchages sur fond violet et des fleurs de lotus sur les bordures. Elle porte des boucles d’oreilles, un chignon sophistiqué, et tient dans les mains ce qui pourrait être un mouchoir et un éventail. Le personnage masculin est coiffé d’un chapeau. Il manque peut-être une natte à l’arrière de la tête car il y a un petit trou, et il y avait souvent des éléments en cheveux naturels rapportés sur ce type d’objet. Son vêtement porte un élégant motif de dragon, de nuages, de fleurs, et il tient dans sa main un objet non identifié.