Les Collections du Musée d'Histoire de Nantes

En 1822, Alexandre Gordon-laing est envoyé comme aide de camp du gouverneur MacCarthy, en Sierra Leone. Une guerre déclenchée entre le roi des Mandingues et Sanassy, un des chefs de ce peuple, interrompt le commerce entre la colonie anglaise et le pays Mandingue. Gordon part donc avec pour mission non seulement de mettre fin au conflit mais aussi de connaître l’état du pays et l’attitude des habitants concernant le commerce et l’industrie. Recueillir leur sentiment sur l’abolition de la traite et se renseigner sur la permanence ou non de ce trafic fait aussi partie de son mandat. Il doit également encourager la population à améliorer l’agriculture et l’industrie en cultivant le riz blanc, le coton et le café. Gordon voyage donc dans ces territoires à l’est de la colonie de la Sierra Leone, dans le Timani, le Kouranko et le Soulimana, encore méconnus. Il rapporte ses observations sur la géographie de ces pays, le commerce, l’agriculture, l’industrie, les mœurs des différents peuples, les rituels de mariage, funérailles, le gouvernement, l’armée, l’éducation et la religion. Gordon profite de ses excursions pour partir à la recherche des sources de la Rokelle et du Niger. On trouve dans la relation de son voyage les premiers renseignements sur les contrées qui environnent Tombouctou et les sources du Niger. Cette relation est précédée par un essai de Philippe-François Lasnon de La Renaudière sur le progrès de la géographie de l’intérieur de l’Afrique et sur les voyages qui s’y rapportent. Il fait un historique des voyageurs géographes et de leurs découvertes sur l’Afrique depuis l’Antiquité, de l’Antiquité jusqu’au début du 19e siècle avec le capitaine anglais Clapperton. Document numérisé.