Représentations du quotidien des personnes mises en esclavage (18e-19e siècles)
Après l’épreuve de la traversée en bateau, les captifs, arrivés dans les colonies françaises du continent américain sont vendus. Pour ces hommes, femmes et enfants, l’arrivée dans la colonie est le moment où s’achève le basculement entamé en Afrique, entre leur condition d’individu libre et celle de personne mise en esclavage, appartenant désormais à un propriétaire que les documents nomment « maître » ou « maîtresse » et pour lequel ou laquelle il faudra dorénavant travailler. La grande majorité est destinée à travailler dans les champs et dans les ateliers de transformation des cultures. Un petit nombre devient domestique. Les archives produites par les colons ne rendent jamais compte de la pénibilité du travail dans les colonies ni des réalités de l’existence des personnes esclavagisées. Documents législatifs, techniques ou administratifs, ces archives illustrent uniquement la meilleure manière de tirer le plus grand profit des tâches décrites. Seules les gravures produites par les acteurs de l’abolitionnisme donnent à voir avec justesse la réalité violente du système esclavagiste. Ce parcours thématique propose de découvrir un ensemble d’archives et d’objets qui illustrent quelques éléments du quotidien des personnes mises en esclavage dans les colonies.
Pour en savoir plus, consultez la visite virtuelle de l’exposition temporaire « L’Abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial (1707-1830) » présentée au Musée d’histoire de Nantes du 15 octobre 2021 au 19 juin 2022.