La traversée des captifs à bord d’un navire de traite nantais (18e-19e siècles)

Où qu’elle soit organisée et quel que soit son périple, une campagne de traite atlantique n’est pas une expédition comme une autre. Pour les armateurs, qui en attendent beaucoup, elle est une opération commerciale sur laquelle ils misent « gros », nécessitant une longue préparation et un investissement lourd. Pour les victimes de ce trafic, elle est le moment de l’arrachement, de la dépossession de soi et de la déshumanisation, dans une violence poussée à l’extrême. Avant d’être transporté à bord du navire, chaque captif est soumis aux examens des chirurgiens-navigants puis marqué au fer aux initiales du bateau qui les emportent vers les colonies. D’une durée moyenne de deux mois, la traversée est une épreuve sans équivalent pour les hommes, femmes et enfants qui, séparés dans différents « parcs », vivent un véritable cauchemar. L’état sanitaire des captifs, tout comme l’ennui ou la « mélancolie » sont redoutés par les capitaines de navires qui craignent des pertes dans la « cargaison humaine ». Les révoltes, également craintes, sont durement réprimées. Ce parcours thématique propose la découverte des objets et archives, témoins de la violence exercée sur les captifs au cours de leur longue traversée de l’océan atlantique.

Pour en savoir plus, consultez la visite virtuelle de l’exposition temporaire « L’Abîme. Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial (1707-1830) » présentée au Musée d’histoire de Nantes du 15 octobre 2021 au 19 juin 2022.